LPCG n° 219 - par nos luttes, construisons un autre avenir !
Ce que nous redoutions dans notre numéro précédent s’est malheureusement confirmé lors des dernières élections législatives. L’extrême-droite, jusqu’à présent cantonnée à quelques succès, a fait une entrée en force au sein de l’Assemblée nationale. Le Président de la République et ses ministres portent une lourde responsabilité dans cette situation.
En multipliant les mesures antisociales, ils
elles ont favorisé le désespoir. En adoptant des lois liberticides, ils elles ont couru après le discours et le projet de société de l’extrême-droite. Par ailleurs, on ne peut renvoyer dos à dos un parti raciste et une autre force politique, créer des amalgames sans salir le débat public et s’esquiver ensuite de la responsabilité d’avoir facilité l’élection de député es d’extrême droite.Parallèlement, l’abstention massive montre l’affaiblissement croissant de la démocratie participative.
Face à ces constats, plusieurs enjeux se présentent à nous. Il est certain que si le gouvernement s’enferre dans une politique toujours plus libérale qui va à l’encontre des intérêts de la majorité des salarié
es, la situation politique ne fera qu’empirer.Nos priorités sont sociales et écologiques. Elles sont de construire l’égalité contre les discriminations et les dominations multiples. SUD revendique une retraite à 60 ans avec 37,5 années de cotisations. Nous réclamons le passage à 32 h hebdomadaires et un véritable partage du travail qui permettra à chacun
e de trouver un emploi et de profiter de temps de loisirs pour se reposer ou s’engager dans des activités bénévoles. Nous exigeons une véritable hausse des salaires et une égalité entre les femmes et les hommes.Au Département d’Ille-et-Vilaine, on était en droit d’attendre une vraie revalorisation salariale pour les plus bas salaires. Le Président a pourtant visé à côté de la cible sociale avec des augmentations conséquentes pour les A stratégiques qui en ont le moins besoin (au nom de l’attractivité) et une très modeste revalorisation pour les catégories C et B, dont le reste à vivre est pourtant bien plus faible.
En période d’inflation, c’est le sentiment d’injustice salariale qui domine pour beaucoup d’agent
es qui s’épuisent au travail et subissent au quotidien les conséquences de 10 années d’austérité sans créations de postes. A SUD, on ne peut évidemment cautionner cet écart de rémunération inéquitable, en rupture totale avec la revalorisation promise aux « premiers ères de corvée » dans les métiers indispensables aux services des publics.