LPCG n° 221 - PEPA ou la déprime exceptionnelle du pouvoir d’achat !
Annoncée en grande pompe le 12 juin dernier par le gouvernement, la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, ou PEPA, a vocation à être attribuée aux agent
es de la Fonction publique dont le salaire mensuel est, au maximum, de 3 250 € brut. Avec un montant échelonné entre 300 € et 800 €, ce n’est pas la panacée. SUD réclame depuis longtemps une véritable politique de revalorisation des grilles indiciaires ainsi qu’un réel dégel du point d’indice. Ces solutions permettraient ainsi à chaque agent de faire face à l’inflation. Cependant, cette prime permet ponctuellement de mettre un peu de beurre dans les épinards.Mais là où le bât blesse, c’est que le gouvernement a décidé de laisser chaque collectivité locale libre de verser ou non la prime à ses agent
es. Au nom de la libre administration, nous nous retrouvons avec une Fonction publique à deux vitesses : une fonction publique d’Etat et hospitalière qui bénéficiera de la prime et une Fonction publique territoriale, parent pauvre, qui devra quémander, employeur par employeur, de pouvoir l’obtenir.En Ille-et-Vilaine, dès l’annonce gouvernementale, le président du Département a d’emblée annoncé qu’il ne se saisirait pas de cette opportunité, sous prétexte d’un RIFSEEP revalorisé depuis peu et d’un budget RH contraint.
Certes, nous avons bien en tête que les finances du Département ne sont pas extensibles. Pourtant, on nous ressasse encore et encore que nous n’arrivons pas à recruter. Dans les services, les postes restant vacants sont légion et les équipes en place s’épuisent.
Alors oui, cette PEPA pourrait être un signal fort à destination des agent
es et pour rendre notre collectivité plus attractive. Des collectivités de tailles variables – Saint-Herblain, Brest Métropole, Lyon… – s’engagent déjà à donner cette prime.C’est pourquoi SUD a écrit au président pour lui demander de revenir sur sa décision initiale et d’envisager d’appliquer au Département cette prime de pouvoir d’achat.
Nous ne désespérons pas d’être entendu
es.