conflits dans les crèches et le service propreté des rues de Rennes : le syndicat Sud CT 35 soutient les salarié-e-s

communiqué de presse adressé à Ouest-France, Mensuel Rennais, France 3
et Radio-france Armorique

Vous le savez, notre organisation syndicale SUD Collectivités Territoriales 35 a appelé à la grève les agents de la Ville de Rennes et Rennes Métropole exerçant en crèche municipale et au service propreté.

Compte tenu des propos transmis dans les médias sur le bien fondé de cette mobilisation , il est important de clarifier les motifs de ce conflit.

Pour les crèches municipales, les revendications de SUD ne sont pas nouvelles puisqu’elles datent de 2010 et ont été renouvelés en février 2015 sans avoir abouti à ce jour à des résolutions concrètes de la part de l’administration.

Elles portent sur les conditions de travail inacceptables auxquelles sont soumis les personnels féminins confrontés à une forte pénibilité dans les conditions d’exercice actuelles en raison de la surcharge de travail et des moyens insuffisants pour assurer l’accueil des enfants.

Le principal problème concerne le dispositif de remplacement des agents très insuffisant qui n’intervient qu’au bout de 3 semaines engendrant ainsi un redéploiement des tâches, une précarité des plannings horaires pour le personnel et une désorganisation des services très problématiques qui compromettent la prise en charge des enfants. C’est donc la défense de la qualité du service public dont il s’agit avant tout et de la prise en compte de la pénibilité des agents qui relève, rappelons-le, des obligations de l’employeur.

En ce qui concerne le mouvement des balayeurs du service Propreté de la ville de Rennes, ces agents qui assurent le nettoyage des rues, marchés et manifestations ont le service public chevillé au corps et sont fiers de leur travail pourtant difficile avec une reconnaissance souvent absente.

Ils dénoncent légitimement les suppressions de postes sur les quartiers périphériques (7 Équivalents temps plein), et le redéploiement des postes vers d’autres services. Tout habitant rennais a droit, quel que soit son lieu d’habitation, à un cadre de vie agréable. La propreté de l’environnement constitue pour SUD un des fondamentaux du « vivre ensemble » et un service qui ne peut être dégradé pour des raisons d’économies.

Pour conclure, SUD ne cautionne pas les orientations prises par la Direction de la ville de Rennes et des élus dans le cadre du programme Service public 2020 dont l’objectif est de réduire l’emploi public et la qualité du service public au profit de la population.

Nous revendiquons l’utilisation du droit de grève quand les missions de service public et les droits des travailleurs sont menacés et que les décideurs politiques font preuves de déni face aux difficultés et usent de stratégies d’attente pour décourager les agents. SUD condamne aussi fortement l’instrumentalisation actuelle du mouvement et la diabolisation de son action syndicale orchestrée par les élus dans les médias.

Si retrouver le dialogue social est notre ambition, il n’est pas question de céder aux intimidations et aux pressions actuellement à l’œuvre pour discréditer notre organisation syndicale dans ce conflit. Nous avons bien conscience des conséquences et désagrément qu’il engendre pour les enfants et parents usagers des crèches mais, face à l’attentisme de l’employeur pour régler les difficultés et aux pratiques d’accompagnement des régressions sociales auxquelles sont invitées les syndicats, nous choisissons avec détermination la défense du service public et de l’emploi quand bien même cela passe par des conflits sociaux et une confrontation avec l’employeur pour aboutir.