Pour une reprise après les vacances scolaires, la manifestation intersyndicale CGT, FO, SOLIDAIRES, AG Rennes 2 et AG Interpro, a été un véritable succès avec plus de 4 000 manifestants à Rennes. Le cortège s’étendait de l’avenue janvier à la place de Bretagne….

Ainsi, le gouvernement Hollande qui a pourtant fait adopter sa loi par plusieurs 49.3 n’arrive pas à se débarrasser de ce mouvement social. Le gouvernement est donc ultra minoritaire dans la population…

Et comme tout gouvernement faible, il emploie un arsenal répressif digne d’une dictature bananière :

• Arrêté d’interdiction de manifester allant jusqu’au mois de janvier 2017 !!
• Charges des CRS sur le cortège étudiant qui venait de Villejean pour rejoindre l’esplanade Charles de Gaulle : 2 arrestations
• Déploiement des CRS devant certains lycées au nord de Rennes ce jeudi matin
• Charges de CRS place de Bretagne contre le cortège de jeunes étudiants et lycéens qui arrivait sur les quais venant de République
• Hélicoptère en position stationnaire
• Dispositif de plusieurs centaines de policiers bouclant au-delà du centre ville de Rennes. Malgré toutes ces provocations, la manifestation s’est déroulée sans incident majeur et sans blessé.

LA DERNIÈRE MANIFESTATION ???

Si certains semblent annoncer et souhaiter que c’est « la dernière manifestation », Solidaires 35 n’a pas l’intention d’arrêter de combattre les mesures gouvernementales anti-sociales dans la rue.

L’abrogation de la loi travail est donc toujours d’actualité…

D’ailleurs, une nouvelle manifestation et prévue le 22 septembre 2016.

Le gouvernement n’a pas pris la mesure de l’ampleur du mécontentement qui traverse le pays et les salariés.

L’ampleur du mouvement social et sa durée s’expliquent par trois éléments essentiels :

• Le gouvernement utilise des milliards d’euros à des fins strictement privées : des dizaines de milliards sont versées aux banques et aux entreprises dans le cadre du CICE alors l’ensemble de la population subit de plein fouet l’imposition locale et le désengagement de l’état.
• Alors que le gouvernement s’est couché devant la financiarisation, il impose une stagnation des salaires depuis plusieurs années.
• Enfin, une très grande fraction de la jeunesse a un pied dans le chômage, un pied dans un stage, un pied dans un CDD, un pied dans les études et ne s’en sort pas.

Ces 3 éléments exaspèrent profondément la jeunesse et les salariés qui se retrouveront dans la rue la semaine prochaine.

Rennes, le 15 septembre 2016