LPCG n° 202 : poison d’avril !

éditorial du n° 202

LPCG n° 202

Le 1er avril, il est de coutume de faire des farces et des canulars autour de soi. Il semble que le gouvernement Macron-Philippe s’en soit inspiré avec la tromperie sur la réforme ferroviaire qu’il s’évertue à monter en faisant miroiter aux citoyennes les bienfaits de l’ouverture à la concurrence avec la casse du statut des cheminotes comme symbole des privilégiées.

Après les ordonnances Macron réformant le code du travail en prétextant que moins de protections sociales, de droit des salariées ou d’élues du personnel (CHSCT, CE et DP) et plus de flexibilité feraient baisser le chômage, le gouvernement réitère sa méthode : désinformation, prétendu débat avec les partenaires sociaux et passage en force. Et le dialogue social sauce Macron s’accompagne forcément du matraquage quotidien « qu’il n’y a pas d’alternative » pour mieux démolir le modèle social français et avancer chaque jour un peu plus dans le recul des droits sociaux...

Pour celles et ceux qui en doutent, les agentes de la Fonction Publique Territoriale ne seront pas oubliées : baisse des effectifs, abandon des missions, généralisation de la prime au mérite, recours accru aux contractuelles, plan de départs volontaires, licenciements en cas de suppression de postes, transfert de compétences voire disparition des Départements... Tous ces sujets visant à remettre en cause le statut sont déjà au menu du programme Action publique 2022 du gouvernement qui trouvera bien quelques privilégiées, de ce côté là aussi, pour convaincre l’opinion publique...

Autant nous pouvons sourire de la facétie de nos enfants une fois le « poisson d’avril » découvert, autant les desseins de Macron sont loin d’être une inoffensive blague du 1er avril mais plutôt un redoutable poison qui pourrait bien même nous être fatal si on se complait dans une naïveté passive.

Alors fonctionnaires, salariées du privé, retraitées, étudiantes, citoyennes usagerères du service public, combattons ces régressions sociales, soutenons les grévistes en lutte et mobilisons-nous en masse dans la rue pour la défense du service public, des statuts, des droits des salariées et des chômeureuses, de l’emploi et l’augmentation des salaires !