LPCG n° 190 : « Le temps des cerises... »

éditorial du n° 190

LPCG n° 190

Qui aurait imaginé un printemps aussi effervescent ? Deux mois maintenant que la colère gronde dans les rues contrela loi Travail El Khomri et que les initiatives populaires fleurissent en France.

D’un côté le sursaut citoyen d’une jeunesse belle et motivée et des salariés. De l’autre, des politiques suffisants et un gouvernement sourd et obsédé par le maintien de l’ordre, rassemblés dans une unanimité inédite pour réprimer la contestation par des colonnes de CRS !

Cette exaspération légitime du peuple qui s’exprime dans les manifestations ou lors des rassemblements Nuit Debout est pourtant une formidable occasion de questionner le capitalisme consumériste dans tous ses travers_ : financiarisation, inégalités, exploitation des travailleurs, répartition inéquitable des richesses, pollution de l’environnement, désinformation...

Pourtant, la démocratie est là, dans cet élan semeur d’espoir qui tente de remettre l’humain et la planète au centre de la société. Et peut-être ajouter un couplet au Temps des cerises(*) !

Dans ce projet de transformation sociale, les services publics ont toute leur place. Et, n’en déplaise aux élus de l’opposition de droite, l’augmentation du budget RH du Département n’est pas un « luxe » comme ils le prétendent. Madame Hakni-Robin leur a d’ailleurs adressé une réponse à ce propos réaffirmant son attachement au service public et défendant l’utilité des créations de postes de fonctionnaires. C’est tout à son honneur. Pour autant, faut-il se satisfaire de la politique des moyens constants ?

Les contraintes budgétaires – réelles – ne doivent pas nous empêcher de rappeler la souffrance au travail et les difficultés que les collègues rencontrent pour accomplir leurs missions. Si notre employeur veut que les services rendus continuent d’être efficients sans être source de mal-être pour les agents, alors il ne doit pas botter en touche en attendant d’hypothétiques réorganisations nationales ou locales. Il doit au contraire prolonger son essai et se donner les moyens de ses ambitions avec des personnels en nombre suffisant.

Pour SUD, le personnel n’est pas une charge mais bien un investissement nécessaire pour la société !

(*) Chanson d’amour de Jean-Baptiste Clément devenue hymne révolutionnaire


Le texte en page 3 du LPCG n° 190 intituté « CDAS » est repris dans cet article du présent site.