LPCG n° 175 : « jusqu’où les laisser faire ? »

éditorial du n° 175

LPCG n° 175

En cette rentrée déjà bien morose, on se serait bien passé des polémiques en tout genre (Thevenoud et sa phobie, le contrôle renforcé des chômeurs, les « sans-dents », les « illettrées »…). Le changement de gouvernement opéré scelle le cap libéral. Valls II et son lot d’annonces anti-sociales sont applaudis par le MEDEF : banalisation du travail le dimanche, moins de représentation des salarié-es dans les entreprises, des services publics moins présents sur le territoire, remise en cause du financement de la Sécurité sociale et des 35 h, augmentation de la TVA, mise en cause du CDI....

Un boulevard que s’empresse de prendre P. Gattaz en proposant ses solutions pour créer de l’emploi : rallongement de la durée légale du travail, suppression des jours fériés, travail le dimanche et le soir, baisse du SMIC… Alors que les dividendes des actionnaires grimpent en flèche (+30%), il fallait oser ! Bientôt on dira que la crise est due au fait qu’on paye les salariés !

En juillet dernier, certaines organisations syndicales, et Solidaires la première, avaient décidé de boycotter la Conférence sociale 2014 organisée par le gouvernement pour réaffirmer son désaccord profond avec cette politique. Nos revendications sont bien plus légitimes car elles répondent à l’intérêt commun. Solidaires poursuivra son engagement pour que d’autres choix soient faits en matière d’emploi, de salaires, de développement des droits sociaux et de la protection sociale, de réalisation des investissements nécessaires pour conforter les services publics et l’accès à tous les droits fondamentaux (santé, éducation, logement, culture...).

Pour notre collectivité, en attendant l’annonce de la succession de JL Tourenne (s’il y en a une...), l’heure des choix va bientôt s’opérer dans les débats sur les orientations budgétaires au regard d’un contexte de réforme territoriale et de nouvelles échéances électorales (mars 2015 pour les élections départementales) : quel budget pour quelles missions ? Les futurs transferts ou suppressions de compétences seront à mettre en perspective avec la diminution des recettes et des dotations de l’État, la baisse des droits de mutation et l’augmentation des dépenses sociales.

SUD s’organise et sera très attentif aux évolutions des projets de lois et ses conséquences sur les missions et le personnel du Conseil général.