Les « sages » de la Cour des comptes aiment aussi, malgré leur grand âge, faire le « buzz ». Bien que leur rôle soit, rappelons-le, de certifier les comptes publics, ils singent désormais avec talent les agences de notation libérales par des recommandations radicales (réductions des primes et indemnités, limitation des avancements et de la GIPA, extinction du supplément familial…). Ajoutez une petite macronnade bien placée sur le statut des fonctionnaires, et hop ! 70% des français jettent en pâture les fonctionnaires. Les 6 millions que nous sommes apprécieront…

Localement, notre Président s’inquiète aussi de l’augmentation des dépenses, du RSA notamment, et des moyens en baisse du Département pour financer aujourd’hui la solidarité et les quelques autres compétences qui survivent à la loi NOTRe votée cet été. Une partie de nos agents vont en effet être transférés de droit vers la Région et vers Rennes Métropole. On s’attend, pour ceux qui restent, à une nouvelle organisation des services où « économie » sera le mot d’ordre, quitte à couper quelques têtes et à réduire les missions et la qualité en raison des « choix contraints ».

Formule joliment dite pour inviter implicitement les organisations syndicales à la « responsabilité » et à une complaisance bienvenue pour l’enterrement du service public et du statut des fonctionnaires, soit 70 ans de luttes syndicales... Même si la Toussaint n’est pas loin, l’action syndicale n’est pas, pour SUD, de couvrir de chrysanthèmes le dialogue social et d’adresser des condoléances à l’employeur. La fable de La Fontaine convient nettement mieux aux circonstances si elle pouvait en inspirer certains...