7es assises de la Protection de l’Enfance les 30 juin et 1er juillet : développer une véritable politique de prévention

communiqué de presse des fédérations Sud Collectivités Territoriales et Santé-Sociaux

fait à Paris le 3 juillet 2014


 
Les 30 Juin et 1er Juillet ont eu lieu les 7es Assises de la Protection de l’Enfance à Lille, au cours desquelles ont été présentées par la Défenseure des Enfants les conclusions d’un rapport suite aux tortures et au décès de la petite Marina maltraitée par ses parents, qui met pourtant en avant la nécessité d’améliorer les moyens attribués à la Protection de l’Enfance.

Les conclusions de ces Assises, prescrites sous le sceau du soi-disant « intérêt supérieur de l’enfant » (remise en cause des mesures de suivi et de placements en établissement décidées par les Juges pour enfants au détriment de mesures administratives décidées par les Conseil Généraux, financeurs… développement des solidarités familiales et de proximité…) servent en fait d’outils à la réduction drastique des coûts et donc des moyens. La question de l’accès aux droits d’une partie de la population a été complètement occultée. Et il est désormais proposé aux travailleurs sociaux de s’adapter à la baisse des moyens en « bricolant » des solutions alternatives se rapprochant dangereusement de la charité.

Désormais, sous prétexte des Droits de l’usager, de nombreux Départements instituent une prise de risque assumée et veulent maintenir ou rendre les enfants dans un milieu maltraitant, en prétextant des dispositifs « novateurs » qui accélèrent la libéralisation du secteur social. Et ils en appellent aux ressources de proximité : famille élargie, bénévolat pour prendre le relais sur les missions d’Action Sociale…

Pour SUD, il faut développer une véritable politique de prévention qui implique de disposer de temps et de moyens pour soutenir la condition parentale, indissociable de la mise en œuvre des politiques publiques qui prennent en compte réellement les besoins, les droits sociaux des populations, et pour proposer un accompagnement, une aide, un soutien, une protection, un accès à la citoyenneté. Après avoir subi les procédures et les dispositifs qui ont pris pendant des années le pas sur l’accompagnement des personnes pour des motifs de rigueur budgétaire, nous refusons désormais de donner le coup de grâce à l’Action Sociale !

Il est grand temps de retrouver le sens de notre métier et de nos missions de service public.