LPCG n° 220 - merci patron ! *

éditorial du n° 220

LPCG n° 220

Le dialogue social est une notion précieuse qui, pour paraphraser un journal satirique paraissant le mercredi, « ne s’use que quand on ne s’en sert pas ». Le président du Département s’est adressé à l’ensemble des agentes pour leur annoncer, une fois encore, combien chacune d’entre nous coûtait cher à la collectivité à travers les augmentations de salaires et de primes !

Ceci nous invite à reprendre en chœur les paroles de la chanson des Charlots, « Quand on pense à tout l’argent qu’aux fin de mois on vous prend, nous avons tous un peu honte d’être aussi près de nos comptes ». Puisque l’occasion nous en est donnée, rappelons que le président s’est lui-même accordé 24% d’augmentation sur ses indemnités de fonctions en début de mandat les portant ainsi à 7 000 € brut mensuel (contre 5 640 € sur le mandat précédent) ! A titre de comparaison, on est loin de la revalorisation RIFSEEP accordée aux catégories C (50 € brut)…

Sans nier l’effort financier, c’est bien la méthode employée de pseudo dialogue social que nous déplorons sur ce sujet et sur d’autres encore. Les réunions et instances partenariales s’enchainent mais peu de choses évoluent. On écoute poliment les syndicats mais on ne les entend pas. Surtout, on informe les agentes des évolutions actées alors même que le CT ne s’est pas prononcé définitivement sur le sujet (cf. le dossier Ass Fam en page suivante). Le président attend-il des représentantes du personnel que nous soyons une chambre d’enregistrement qui ne joue que la partition du patron ? Très peu pour nous !

Au-delà de l’augmentation de leur salaire, ce qu’attendent les agentes et ce que SUD fait régulièrement remonter, ce sont de meilleures conditions de travail avec des effectifs suffisants mais aussi une vraie reconnaissance des métiers, de leur technicité et de leurs contraintes.

Refuser le Ségur – ou son équivalent – pour une partie des agentes des CDAS, c’est ne pas reconnaitre l’importance de chaque maillon de la chaine dans le bon fonctionnement du service public. Ne pas accorder les renforts indispensables, ni assurer les remplacements, c’est ne pas reconnaitre la charge de travail, parfois insurmontable, dans de plus en plus de services. Réduire le mode de calcul de l’accueil des 2e et 3e enfants pour les Ass Fam, c’est ne pas reconnaitre les contraintes de leurs missions exercées à toute heure du jour et de la nuit.

Alors oui, SUD est favorable au dialogue social, mais quand ce n’est pas un monologue !

En votant SUD le 8 décembre prochain aux élections professionnelles, vous nous donnerez les moyens nécessaires pour vous accompagner, vous rencontrer, vous représenter et organiser les mobilisations indispensables pour se faire entendre de notre employeur.

Alors, le 8 décembre, votez et faites voter SUD !


* En référence au titre de la Chanson « Merci Patron » du groupe les Charlots (1971)