augmentation du salaire des fonctionnaires : Macron nous méprise, allons-nous l’accepter ?

communiqué de la Fédération Sud Collectivités Territoriales

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Durant les campagnes électorales, présidentielles et législatives, le président-sortant Macron annonçait que le président-réélu augmenterait le salaire (traitement brut indiciaire) des fonctionnaires. Le point d‘indice est bloqué depuis 10 ans, dont 5 ans sous la gouvernance du dit-Macron.

Promesse électorale visant à gagner quelques voix, avec le succès que l’on sait. La promesse électorale est « tenue » : + 3,5%. La question posée à chaque agente territoriale est donc : cette augmentation est-elle suffisante ? Ou n’est-ce pas un signe de plus du mépris affiché depuis 5 ans ?

3,5% d’augmentation ça veut dire quoi ? 50 euros par mois !

Je suis adjointe technique, 7e échelon, indice 352. Je gagnais 1 320 euros, je vais gagner 1 365 euros. Je suis éducatrice sportive, 6e échelon, indice 381, je gagnais 1 428 euros, je vais gagner 1 478 euros. Je suis ATSEM principale 2e classe, échelon 4, indice 354, je gagnais 1 327 euros, je vais gagner 1 373 euros.

Bref, pour beaucoup d’entre nous, nous allons gagner 50 euros de plus. 50 euros ce n’est pas rien, mais ce n’est même pas un plein d’essence pour aller travailler.

la situation salariale des fonctionnaires est un vrai scandale

Cette augmentation n’est évidemment pas à la hauteur de nos besoins, de notre utilité sociale et de l’augmentation des prix. Depuis 20 ans, nous avons perdu environ 20% de « pouvoir d’achat », avec des salaires déjà très bas. Et, en 2022, ce scandale est d’autant plus perceptible par toutes les agentes avec l’explosion des prix de 5,2%. Certaines parlent même déjà d’une inflation à plus de 7% pour 2022.
Et d’ailleurs, nombreux sont les services publics qui ne trouvent plus d’agentes à recruter. Services sociaux, crèches, animation… Cette situation renforce le clientélisme de nos employeurs qui distribuent à qui ils veulent des primes, quand ils le veulent.

la fédération Sud CT revendique

  • une augmentation du point d’indice digne de ce nom ;
  • une augmentation immédiate de 400 euros nets ;
  • pas de traitement indiciaire à moins de 2 000 euros nets ;
  • le blocage des prix des produits de première nécessité ;
  • la refonte des grilles indiciaires, l’avancement de grade automatique à l’ancienneté ;
  • l’augmentation automatique de nos traitements en fonction de l’augmentation des prix.

Il n’y a pas de mystère. Si nous voulons leur arracher ce qu’ils nous doivent, il nous faudra construire le rapport de force et les mobilisations.

Il appartient aux agentes, dans chaque collectivité, d’en discuter, d’en décider.