Comité Technique Région Bretagne du 9 juillet : déclaration préalable de Sud

Nous souhaiterions faire une déclaration préalable en ouverture de ce comité technique adressé à Madame ROUAUX présidente du CT et du CHSCT, mais aussi à l’administration et aux élus du personnel et employeur.

Mesdames et messieurs qui siégez en instance, il nous parait important de vous faire part de notre indignation face au traitement que notre collectivité a réservé à des agents du Lycée Bréquigny confrontés depuis des années à une problématique d’encadrement malmenant et irrespectueux.

En effet, face à l’attentisme répété de l’employeur devant les comportements abusifs de la hiérarchie dont il avait connaissance, les agents se sont résolus à solliciter le syndicat SUD pour les accompagner.

C’est dans ce cadre, et à partir des nombreux témoignages d’agents, que notre syndicat a exercé ses prérogatives en matière d’alerte et de prévention de la souffrance au travail. Il a informé l’employeur des difficultés sévères qui affectaient les personnels dans cet établissement sans que rien ne bouge.

Après plusieurs sollicitations par courrier et 2 préavis de grève en juin et septembre 2017 en intersyndicale, l’administration a fini par se saisir de la situation en mandatant un consultant externe pour un diagnostic de situation. Nous déplorons évidemment l’absence totale de transparence sur ce dossier du début à la fin, que ce soit sur la méthode ou sur les conclusions qui n’ont jamais été présentées aux OS
(malgré les multiples demandes de SUD et de la CGT), ni aux représentants du CHSCT dont, rappelons-le, c’est le rôle réglementaire en pareille situation.

Cette absence totale de transparence nous amène à contester des conclusions de l’administration que nous jugeons partisanes et foncièrement à charge contre certains agents.

L’histoire aurait pu s’en tenir à un état des lieux marqué par le déni d’une administration et le soutien inconditionnel à l’encadrement comme on le voit malheureusement trop souvent.

Mais il semble que la Région ait souhaité aller plus loin.

En plus de conforter l’encadrement, elle a, en effet, choisi d’activer la mobilité dans l’intérêt du service pour 5 agents, une jolie formule pour mettre en œuvre des mesures disciplinaires cachées dont l’intention de représailles et de répression n’échappe à personne. Voilà une bien curieuse façon de répondre aux risques psycho-sociaux soulevés par les agents.

Aucun motif légitime n’a pu nous être opposé pour justifier en effet une affectation contrainte en urgence de 5 personnels alors même que l’encadrement n’est jamais remis en cause.

C‘est suffisamment grave pour dénoncer haut et fort dans cette instance la répression syndicale qui a illustré cette situation.

Sachez que ces mesures scandaleuses que vous avez prises n’entameront pas la détermination de SUD à défendre les conditions de travail des personnels de la région et les abus de pouvoir.