13e jour de grève des salarié-e-s de l’APASE : elles et ils continuent !

communiqué du 16 mai 2017

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En Assemblée Générale, les salarié-e-s grévistes sont revenus sur les positions de l’employeur suite à la rencontre du lundi 15 mai.

Le directeur général, Daniel GOUPIL, soumet le maintien de ces positions à la condition qu’un accord soit signé rapidement, sans préciser le délai. Y a t il une date limite de validité ?

Il alerte aussi et nous dit vouloir responsabiliser les salariés grévistes de la mise en péril de l’association, du fait de ce que l’employeur considère comme des concessions.

Concernant la dotation du CE, l’employeur, après 15 jours d’arrêt de l’activité, lacherait sur le chiffre de 1.8% de la masse salariale, alors que nous demandions 2% (contre 2.55% actuellement). 15 jours pour ce résultat !

Alors que la transition de la dotation du Comité d’Entreprise devait se faire au fil des années, elle se ferait sans dégressivité dans cette nouvelle proposition et passerait à 1.8% de la masse salariale.

Toute la question sera de savoir le montant de la masse salariale alors que le projet de l’employeur est de la baisser....

N’ayant pas accès aux calculs savants de la Direction, il est difficile de savoir si cette
dernière proposition est réellement avantageuse.

Concernant l’avancement de carrière des nouveaux salariés, ces derniers pourraient
voir leur carrière accélérée de façon à leur « permettre de gagner » 2 ans d’ancienneté au cours des 5 premières années « conformément à la CC66 » comme le précise le directeur général !

Quelle prise en compte l’employeur a-t-il de ses salariés pour n’arriver à cette proposition conforme à la CC66 qu’après 12 jours de grève, et uniquement après une proposition de l’intersyndicale.

Nous rappelons qu’il y a beaucoup de salarié-e-s à 80% (ils n’en ont pas toujours fait le choix) et qu’ils devraient gagner environ 1 100 euros sous la nouvelle convention collective.

L’APASE étant représentée en antennes sur tout le département de l’Ille-et-Vilaine (Rennes, Redon, St Malo, Vitré et Fougères) des salarié-e-s, même à 80%, se voient occasionner des frais de route importants et énormément de fatigue.

Résumons le projet de l’employeur :

  • baisser la masse salariale,
  • baisser le temps de repos des salarié-e-s,
  • augmenter notre charge de travail,
  • nous « responsabiliser » en augmentant notre participation à nos frais de santé.

Ils veulent que l’on travaille plus, que l’on se repose moins, et que l’on paye pour les problèmes de santé qu’eux mêmes, par leur projet injuste, risquent de provoquer...

Ils nous méprisent, nous menacent et nous parlent ensuite de dialogue social...

Alors qu’hier, lors des négociations, l’employeur envisageait de limiter le gel des salaires pour tous les salarié-e-s embauchées avant juin 2015, il nous affirme aujourd’hui que cela n’est pas possible au vu des dépenses que cela entrainerait et qu’une telle décision pourrait mettre l’ensemble des emplois de l’APASE en péril d’ici 5 ans.

Comment accepter un tel chantage à l’emploi, une telle menace pour justifier cette position quand les financeurs se montrent rassurants sur la pérennité financière de l’APASE et créditent un travail social de qualité !

Une nouvelle fois,les salariés grévistes se sentent méprisés et provoqués par le directeur général qui affirme qu’il se doit d’être prudent « pour ne pas générer d’autres iniquités » alors qu’il menace d’appliquer s des inégalités salariales et des différences de droit aux congés !

Le directeur général rappelle que le principe incontournable de l’employeur reste le retour à un équilibre économique.

Le déséquilibre n’est cependant aujourd’hui pas objectivement chiffré et démontré aux salariés.

Les salariés grévistes s’interrogent sur les propres privilèges du directeur général qui, conformément à la convention 66, verra son salaire augmenter et bénéficiera d’une prime de départ en retraite doublée.

Comment peut-il justifier ses positions quant à nos revendications salariales par la crainte et la menace d’une mise en péril de nos emplois quand il ne s’applique pas ses principes.

La question des Congés Trimestriels reste en suspens.

Le directeur général refuse toute négociation supplémentaire à ce sujet « par principe ».

Alors que la convention 66 prévoit des congés trimestriels pour le secteur Protection de l’Enfance, et les rend possible pour le secteur Protection des majeurs, le directeur, « par principe », menace de les supprimer pour le secteur Protection des Majeurs.

Il considère cependant « accorder un avantage » aux salariés du secteur Protection des Majeurs en acceptant la proposition de mutualiser les congés trimestriels entre tous les salariés.

L’employeur affirme que les salarié-e-s du secteur Protection des majeurs ne
bénéficient pas de Congés Trimestriels dans la convention 66 et demande donc aux salarié-e-s du secteur protection de l’enfance de les partager.

Nous rappelons que certaines associations œuvrant dans la protection des majeurs
bénéficient de ces congés trimestriels.

La direction générale, par la voix du président, affirme que leur « ultime proposition » en terme de Congés Trimestriels est de 12 Congés Trimestriels pour les travailleurs sociaux et 6 pour le personnel administratif.

Alors que les salariés du secteur Protection des majeurs pourraient bénéficier de congés trimestriels, selon la convention 66, les salariés du secteur Protection de l’Enfance devraient « partager » leurs congés trimestriels avec les autres salariés.

L’employeur fait de la question des Congés Trimestriels une question de « principes » que nous craignons de comprendre.

Laisse t il entendre que nos congés seraient trop important ? Que nous serions trop payés ?

Nous rappelons à notre directeur, qui semble bien mal connaitre notre métier (pour un ancien délégué syndical et ancien travailleur social), que ces congés trimestriels sont une compensation aux responsabilités et charges émotionnelles que peuvent générer de telles missions. Ils sont l’un des vecteur d’un travail social de qualité !