5 juillet 2016 : plus de 2 000 manifestants à Rennes contre le projet de loi Travail

communiqué de l’Union syndicale Solidaires 35

Pour la 15e fois à Rennes, la manifestation a été un succès avec plus de 2 000 manifestants en plein été, preuve que la mobilisation contre le gouvernement ne s’essouffle pas.

Comme l’on pouvait s’y attendre, le gouvernement ultra minoritaire dans la population et à l’assemblée nationale va avoir recours au 49.3.

Ce déni de démocratie parlementaire s’accompagne d’un encadrement répressif digne d’une dictature bananière :

  • fouilles et barrages pour atteindre le lieu de départ de la manifestation ;
  • sortie des fusils par la CRS qui avait pris position boulevard magenta au départ du cortège ;
  • hélicoptère en position stationnaire ;
  • blocage policier à l’intersection du boulevard la liberté avec la rue du maréchal Joffre qui retardait volontairement le cortège.

Malgré toutes ces provocations, la manifestation s’est déroulée sans aucun incident.

SUD-Solidaires 35 considère que, compte tenu de l’ampleur de la mobilisation à Rennes et ailleurs, il est envisageable que de nouvelles manifestations se déroulent pendant les mois de juillet et août.

Le gouvernement n’a pas pris la mesure de l’ampleur du mécontentement qui traverse le pays et les salariés.

L’ampleur du mouvement social et sa durée s’expliquent par trois éléments essentiels :

  • le gouvernement utilise des milliards d’euros à des fins strictement privées ; des dizaines de milliards sont versées aux banques et aux entreprises dans le cadre du CICE alors l’ensemble de la population subit de plein fouet l’imposition locale et le désengagement de l’état ;
  • alors que le gouvernement s’est couché devant la financiarisation, il impose une stagnation des salaires depuis plusieurs années ;
  • enfin, une très grande fraction de la jeunesse a un pied dans le chômage, un pied dans un stage, un pied dans un CDD, un pied dans les études et ne s’en sort pas.

Ces 3 éléments exaspèrent profondément la jeunesse et les salariés. C’est pourquoi, il n’y a pas de « bons » ou de « mauvais » manifestants, il n’y a que des opposants résolus à la loi Travail et à la politique gouvernementale.

Cette colère, qui s’exprime parfois violemment, est profondément ancrée dans les têtes et dans les cœurs. Croire qu’elle va s’arrêter avec l’arrivée du soleil serait bien naïf.

Rennes le 5 juillet 2016